D’une expression à l’autre : Réduire à sa plus simple expression

« Réduire à sa sa plus simple expression »

 

Du français aux maths, il n’y a qu’un pas. En voici la preuve par cette expression très expressive !

Cette formule se rapportait à l’origine à l’expression mathématique la plus simple d’une fraction d’un rapport.

Ainsi Euclide, ce mathématicien de la Grèce antique, auteur d’éléments de mathématiques, posait ce problème:

« Réduisez à sa plus simple expression cette fraction : 45/25 » Il fallait alors simplifier ce rapport entre deux chiffres en trouvant un même diviseur.

45 et 25 étant divisibles par 5, nous obtenions alors le rapport simplifié de 9/5. C’était simple, il fallait juste le comprendre.

De nos jours, cette valeur originelle n’est pas conservée, et l’expression mathématique est substituée par l’expression française dans son sens général.

Ainsi ce professeur de français expliquera à ses élèves attentifs que cette consigne de « réduire à sa plus simple expression » tend à résumer à l’extrême, ou à réduire à la forme élémentaire.

Il prendra l’exemple de la phrase minimale constituée des éléments grammaticalement essentiels. Il leur demandera de réduire à sa plus simple expression ce passage du Petit Prince de Saint-Exupéry : « Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit: « Ma fleur est là quelque part… » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s’éteignaient ! Et ce n’est pas important ça ! »

L’élève du premier rang s’empressera de répondre : – Ça suffit. Il dit : « Ma fleur est. » C’est. Ce n’est pas.

Et l’élève du fond de sa classe se lèvera et dira : – Oui, mais cela ne veut plus rien dire… Ce n’est plus Le Petit Prince.