Samedi 19 mars 2016, 31e journée de Ligue 1.

 Stade de Reims (17e à 33 points)  –  Guingamp (16e à 35 points)

A9494

SDR-EAG depuis les tribunes ou quand la frustration atteint son paroxysme cette saison… 

En avant Reims !

Le stade Delaune grouille de jeunes supporters arborant leurs petits drapeaux rouges enflammant l’ambiance. C’est la fête, le douzième homme est bien en place. Une banderole aux couleurs de « Gwengamp » nous avertit qu’il faudra compter sur d’irréductibles Bretons. Il ne faut qu’une poignée de secondes aux Rouges pour capturer le ballon et se hisser haut dans le camp adverse. L’esprit est collectif, les combinaisons fluides, et le public enjôlé. Traoré adresse un centre parfait en retrait pour Charbonnier qui arme son pied droit à bout portant. Le stade se lève, les bras en l’air… mais le tir est contré par un pied chanceux. De Préville propulse un lointain coup franc, sur la transversale. Mauvais esprit, envole-toi. La domination rémoise est outrageuse. Le guingampais Sankharé, tel un aigle noir envoyé par Barbara, surclasse El Kaoutari à la peine, et vient transpercer notre portier désabusé. 0-1 contre le cours du jeu. L’agacement se fait sentir. Notre numéro 12 frôle alors de dix minuscules centimètres le penalty ; le coup franc ne répond pas aux espérances.

L’En Arrière de Guingamp, sans surprises, décide de se replier pour préserver l’avantage. L’ambition n’est pas dans leurs cordes. La confiance bégaye du côté de Reims qui tente de contourner ce rideau noir. De Préville, encore lui, centre pour la tête de Mandi, à côté. Charbonnier ouvre pour Bifouma, petit filet, dommage ! Les Rouges frissonnent de fébrilité. Les supporters portent le masque de la peur. Lössl, le gardien danois-breton tergiverse pour dégager, les ballons sont abandonnés en touche, les soigneurs guingampais marchent, et les minutes s’égrainent. Le public est debout. Bifouma offre une belle reprise de volée à Bangoura, hélas captée. Le piège se referme. La proie est blessée. Nous voici relégables par le but encaissé. La voûte céleste s’assombrit, une étoile filante nous éclaire subrepticement et nous souffle d’y croire, toujours…

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com