Samedi 30 avril 2016, 36e journée de Ligue 1.

  Stade de Reims (18e à 36 points)  –  Montpellier (11e à 43 points)

A2974

 Rougi par la tristesse du résultat, l’œil du supporter garde tout de même une lueur d’espoir…

Pas de préliminaires ce soir, il faut entrer dans le vif du sujet dès la première seconde. « Ça va être dur, mais avec un peu de réussite… » lance mon voisin de tribune. Saint-Étienne vient de tenir en échec Toulouse 0-0. Le Stade, relégable, a donc un coup à jouer en s’éloignant de 5 points de son poursuivant. De Préville crée le premier frisson à Delaune en s’infiltrant dans la surface, tombant, stoppé par un défenseur. Puis Reims va subir la vivacité des Montpelliérains. Peu agressive sur le porteur du ballon, la machine rouge et blanche manque de cohésion. Des électrons libres se baladent, Signorino, De Préville, Charbonnier, mais ne provoquent pas d’étincelles collectives. Delaune et ses 19 716 spectateurs ne rêvent pourtant que de s’enflammer. À la 38e minute, Camara plonge d’une tête décroisée et porte son compteur de meilleur buteur héraultais à 7. C’est logique. 0-1. Un chant s’élève : « Et la Ligue 2, on n’en veut pas ». Malgré la manie de congédier le coach aux instants critiques, l’électrochoc n’a toujours pas eu lieu en cette première mi-temps. 

Courant après le score, les changements offensifs opérés apportent de la fougue au jeu rémois grâce à Diego, Bifouma et Kyei. Le réveil a enfin sonné, tardivement certes. Conté adresse une belle frappe enroulée, repoussée par le gardien inspiré Jourdren. Sur un bon centre de Diego, Oniangué trouve la transversale. Le public y croit. Diego, survolté, tire un corner à gauche, magnifiquement repris de la tête au premier poteau par Prince Oniangué, et délivre tout le peuple champenois derrière son équipe. 1-1. Deux petites minutes plus tard, Montpellier, par une troisième tête victorieuse dans ce match, cette fois du défenseur Congré, reprend l’avantage, trop vite. 1-2. « Trente secondes de joie » clame-t-on autour de moi. Et encore deux minutes plus tard, les Pailladins assomment les Rouges et Blancs d’un troisième but et transforment le stade en bûcher, attisé par les flammes du condamné. Dans le temps additionnel, Bifouma, à l’affût, réduit le score. 2-3. Reste une minute, qui ne suffira pas. Les mines sont consternées. L’ascension du Mont…pellier fut trop raide. Espérons que les calanques vertigineuses de Marseille porteront chance aux Rémois. Qui ne se bat pas n’est pas Rémois, allez !

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
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