En quatre mots : passion, frissons, frustration, cartons… !

Si Reims négocie bien la soirée, il pourrait grappiller de précieuses places, éloignant ainsi l’épée de Damoclès de la relégation menaçante. C’est aux joueurs de saisir l’opportunité, maintenant. Ils viennent de battre Angers et Caen, respectivement cinquième et huitième. Bastia, actuel quatorzième, est à leur portée.

Prêts à bondir, les Rouge et Blanc le confirment par Bangoura, l’intenable nouveau numéro 14, impérial dans son couloir droit. Ses débordements affolent le bloc défensif bastiais mais hélas pas leur gardien, en alerte rouge ! Le ballon se fait balader d’un but à l’autre. Placide peut remercier son poteau droit. Les défenseurs rémois sont à l’œuvre, valeureux, mais trop de ballons se perdent par maladresse. Le pressing n’est pas assez haut. Imitant la pluie, les fautes pleuvent et les capitaines sont sommés par l’arbitre, légèrement dépassé, de calmer le jeu.

Notre coach Guégan réagit offensivement grâce aux entrées de Diego et de Bifouma. Un rapide corner vient concrétiser nos intentions de gagne. Lorsque Placide ne capte pas le tir d’Ayité, la désillusion sonne Delaune. 0-1. Le scénario est mauvais mais les acteurs poursuivent le jeu sur un terrain glissant. Sur un coup franc rémois, l’invincible poteau gauche corse fait rasseoir tout un stade, déjà en proie à l’ivresse de l’égalisation. Bifouma s’écroule, le penalty échappe au pantin aussi jaune que ses 8 cartons, et la confiance s’envole. Les Corses rasent le sol pour égrainer les minutes. En guise de va-tout, Oniangué arme un « missile-volée » boxé par le portier adverse, puis une tête piquée. Les supporters frémissent… à côté. Avec 32 points, nous raccrochions les wagons à la 12e place. Le Stade 17ce soir rate le coche.

Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public