Vendredi 18 novembre 2016, 15e journée de la Domino’s Ligue 2.
Stade de Reims (2e à 26 points) – Stade Lavallois (18e à 11 points)
SDR-LAVAL à travers la traditionnelle rubrique l’œil du supporter.
Cette semaine, l’abonnée en tribune Jonquet, Marie-Agnès, revient sur le manque de réalisme qui a conduit à la première défaite stadiste à domicile…
Quand Laval gagne, par deux fois seulement, le score est sans appel, 3-1, à domicile comme à l’extérieur. Alors, méfions-nous ! Il n’y a pas de match facile en football. Ne goûtons pas au bon fromage avant de l’avoir mérité. Le coup d’envoi fictif est donné par notre Miss Champagne Ardenne accompagnée de sa dauphine. Du podium de mode, passons au podium de la Domino’s Ligue 2.
Et c’est Reims qui engage, mais le pressing est lavallois. Trop relâché sans nul doute, le SDR relance mollement dans les pieds mayennais, opportunistes, qui ouvrent le but à leur milieu Alasanne N’Diaye. Carasso et Amiot sont battus. 0-1 dès la 7e minute de jeu. La stupeur traverse Delaune. L’entame est pour le moins calamiteuse. Mon voisin de la tribune Jonquet chante : « Notre équipe gagnera tant que nous aurons la foi. » Dans un froid sec, les Rémois sont frileux, attentistes, démunis d’accélérations, affolés en défense. Les Tangos sont en confiance, dynamités par leur nouveau coach Marco Simone. Kankava adresse un bon tir dévié qui rase le poteau. Traoré se démène pour centrer, sans résultat. Diego voit ses tirs s’envoler. L’arbitre siffle cette première période à l’unisson avec le public désenchanté.
Les Rouge et Blanc y croient toujours. Sur un centre bien dosé de Berthier, Diego plonge de la tête et heurte le second poteau. Quelle occasion ! Kankava se mue en une véritable plaque tournante de récupérations et de relances offensives, mais le collectif est absent ce soir. La frustration est palpable. Notre attaque semble se sauver à l’approche du ballon, c’est incroyable. Et le scénario va se répéter inexorablement à la soixante-douzième minute. Weber semble maîtriser le ballon, lorsque d’une légère pichenette du bout du pied, il se fait subtiliser le cuir par l’inépuisable N’Diaye qui fusille le portier rémois. 0-2. Le piège se referme. Notre capitaine s’allonge de tout son long, tel un acte de contrition. Amiot vient le consoler. Voilà un beau geste de sport. Le Stade de Reims n’abdique pas, mais les occasions demeurent stériles. Pour la première fois de la saison, les Stadistes s’inclinent à domicile. Souhaitons-leur d’être plus mordants et moins pusillanimes contre Nîmes, vendredi prochain.
Marie-Agnès de Francqueville, écrivain public
www.ecrirensemble.com