Reims en ligue 1, c’est parti !

L’ŒIL DU SUPPORTER

  Samedi 1er septembre 2018

4e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (6e à 6 points) – Montpellier Hérault SC (12e à 4 points)

 

Pour leur deuxième match à domicile de la saison, les Rémois se sont inclinés sur la plus courte des marges face à Montpellier (1-0). Et, comme la saison dernière, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Ce soir, les Rouge et Blanc défendent leur très belle sixième place de Ligue 1 Conforama face à Montpellier, l’ancien champion de France de 2012 qui vit l’éclosion du champion du monde Olivier Giroud. L’atmosphère est ensoleillée. L’œil du supporter se remémore l’ancien stade municipal inauguré en 1935. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, que le stade portera le nom de ce jeune sportif résistant, fondateur du journal Sport libre, Auguste Delaune, mort sous la torture en 1943.

De l’audace offensive…

Forts de leur esprit collectif, les Stadistes se lancent aussitôt à l’offensive sous les clameurs de Delaune : « Nous sommes les Rémois, nous chanterons pour toi, jamais on lâchera ». Rythme rapide, bons décalages, belles combinaisons entre Oudin et Chavarria, les Rouge et Blanc sont convaincants à l’entame du match malgré la frayeur d’une tête montpelliéraine qui vient s’écraser sur le poteau droit de Mendy. Après un coup franc dévissé, Reims tarde à obtenir son premier corner et réveille un stade endormi. Le virevoltant Doumbia sert son capitaine Chavarria qui ajuste une tête, hélas trop centrée pour inquiéter Lecomte. Delaune scande avec espoir le nom de son attaquant. Guillaume, mon jeune voisin supporter en tribune Jonquet, analyse avec justesse une mi-temps poussive entravée par un bloc défensif adverse bien rodé.

Sans réalisme

« Allez Rémois allez ! » Sur un bon centre du latéral gauche Konan, Chavalerin s’ouvre le but. Delaune se lève, mais l’excellent portier héraultais, fraîchement sélectionné parmi les Bleus, repousse du pied. Le pressing est rémois. Doumbia poursuit ses chevauchées latérales mais croise trop son tir. Des imprécisions techniques polluent quelque peu le jeu. Et puis Chavarria contrôle un excellent ballon négocié par Doumbia, ajuste un tir puissant qui cogne la transversale de toute sa fureur ! Quelle frustration ! Les hommes de Guyon assoient leur domination par un joli corner repris de la tête par Abdelhamid. Le ballon file dans la lucarne…sauvé in extremis par une tête, venue d’ailleurs, d’un montpelliérain. Delaune retient son souffle. S’échappant en contre, les Pailladins s’offrent une reprise de volée que Mendy voit mourir au fond des filets. 0-1 pour Montpellier. Cruelle sentence !

Le vent de l’espoir

Delaune s’est tu. Les minutes s’égrènent, l’espoir en poupe, avec les entrées de Suk et d’Ojo, nouvelles recrues prometteuses, qui tentent leur chance, en vain. Le stade y croit jusqu’au coup de sifflet final. Un supporter attristé m’exprime sa déception. Alexandre, un autre fin connaisseur, regrette l’absence d’un véritable meneur de jeu. Les regrets planent. Timide, la brise d’un jour meilleur souffle sur Delaune.

Marie-Agnès Girault-de Francqueville