« Quand les footballeurs deviennent des comédiens ! »

L’ŒIL DU SUPPORTER

Mercredi 5 décembre 2018

16e journée de Ligue 1 Conforama 2018-2019

Stade de Reims (9e à 20 points) – Toulouse FC (15e à 15 points)

A1094-2

Opposés à Toulouse ce mercredi, les Rémois ont concédé l’ouverture du score avant la pause et, malgré plusieurs grosses opportunités, n’ont pas réussi à revenir à la marque. Comme à l’accoutumée, notre fidèle supportrice et écrivain Marie-Agnès était présente et vous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l’a vécue depuis les tribunes de Delaune…

Après un bon nul empoché au Vélodrome, le Stade de Reims aura à cœur d’aligner une quatrième victoire en six matches. Rennes, Monaco et Guingamp ont en effet fait les frais de notre solide équipe défensive qui retrouve progressivement le chemin des filets. Quant aux Toulousains, ils ont perdu le goût de la victoire depuis onze matches et stagnent en bas de tableau. Place au bon jeu et « Allez les Rouges » !

Reims récupère vite le cuir en exerçant un pressing haut et efficace. Le rythme est soutenu de part et d’autre. Surgi du flanc droit, Oudin s’aventure sur un centre-tir qui surprend le gardien uruguayen du Téfécé. C’est détourné ! Les passes toulousaines sont mal ajustées. Oh ! Superbe tacle d’Abdelhamid, véritable rempart de la défense rémoise. Les Rouge et Blanc bénéficient d’un coup franc joliment tiré par Cafaro ; et Goicoechea est encore à la parade. Oudin, toujours à la baguette, centre… pour personne. Dommage ! Sur une mésentente de notre bloc défensif, l’attaquant Jean hérite inopinément du ballon et rate miraculeusement l’ouverture du score. Ça frôle le poteau droit. Quelle frayeur ! Les quelque dix mille spectateurs applaudissent au rituel de la trente et unième minute de jeu, symbole de la création du Stade en 1931. Le jeu se durcit. Carton jaune, seulement, pour Gradel, auteur d’un pied bien trop haut sur Foket. C’est bien gentil monsieur l’arbitre ! Les sifflets fusent à Delaune. Dans le temps additionnel et au terme d’une belle action collective, les Violets, contre le cours du jeu, marquent le but qui fait mal, très mal. 0-1. La reprise de Cafaro est tout près de faire mouche, juste avant la pause. Mon ami Louis pointe les déchets techniques du jeu rémois malgré une nette domination. 

Les Stadistes poussent à l’offensive à l’image d’une magnifique tête bien smachée de Chavalerin, désespérément repoussée par l’excellent gardien du Tef. Quelle splendide occasion ! Une minute plus tard, notre capitaine Romao centre sur Abdelhamid qui croise parfaitement sa tête. Goicoechea est battu… Poteau droit ! Ça ne veut pas rentrer ! L’entrée de Kamara amène de la vitesse et de la percussion, sans réussite. Les cartons se mettent à pleuvoir. Delaune gronde. Quels comédiens ces Toulousains qui tombent les uns après les autres comme des dominos ! Bobos, crampes ou chiqué, allez savoir ?! Cela ressemble à du cinéma tout de même. Sans compter les sorties des joueurs au ralenti pour grappiller de précieuses secondes. Delaune bouillonne de rage. Engels tente une tête cadrée, trop molle. Doumbia reprend une bien belle volée qui se cogne à la muraille uruguayenne. Le carton rouge pour un Toulousain, enfin mérité somme toute, n’y changera rien. Les hommes de Casanova renouent avec la victoire. Grosse frustration pour nos Stadistes qui méritaient bien mieux. Les supporters sont déçus, parfois amers, tel Ludovic qui désespère : « Il n’y a pas de buteur, pas de finisseur… » La défaite permet parfois de rebondir, nos Rémois nous l’ont déjà prouvé. Supporters, ne lâchons rien.

Marie-Agnès Girault-de Francqueville